À Paris, le CAC 40 perd 0,17% à 5.136,73 points après une quarantaine de minutes d'échanges. À Francfort, le Dax cède 0,19% et à Londres, le FTSE recule de 0,66%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en repli de 0,36%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,24% et le Stoxx 600 de 0,32%.

Le secteur des matières premières perd 0,88%, celui des banques 0,43%.

L'escalade verbale entre les Etats-Unis et la Corée du Nord est encore montée d'un cran, Pyongyang disant que seule la force pouvait fonctionner avec un président américain "dépourvu de raison" et dont les propos ne sont qu'"un tas d'inepties".

De son côté, Sebastian Gorka, l'un des conseillers de Donald Trump, a assuré à la BBC que Washington prendrait "toutes les mesures appropriées" pour protéger les Etats-Unis de la menace nord-coréenne.

Ce contexte continue de favoriser l'aversion au risque, un mouvement qui s'est traduit mercredi par un repli marqué des Bourses européennes et des rendements obligataires ainsi que par une forte hausse du yen et du franc suisse.

L'indice de volatilité de l'EuroStoxx 50 reste proche de son point haut de mercredi mais celui du CAC 40 recule de 2,87%.

"Ce n'est pas la première fois que la montée des incertitudes géopolitiques fait les gros titres, donc la poussière a tendance à retomber assez rapidement cette fois-ci", note Naeem Aslam, analyste de ThinkMarkets.

En Asie, la Bourse de Tokyo a fini en repli symbolique de 0,05% [.TFR] et celle de Séoul a cédé 0,38% après avoir touché son plus bas niveau depuis deux mois.

Aux valeurs en Europe, les publications de résultats continuent d'animer la cote, à la hausse comme à la baisse: le géant de l'intérim et du recrutement Adecco chute de 4,59%, la plus forte baisse du Stoxx 600, après des résultats trimestriels inférieurs aux attentes, tandis que l'assureur néerlandais Aegon s'adjuge 10,02%, le marché saluant la hausse du bénéfice et l'amélioration de la solvabilité.

Environ 70% des sociétés composant l'indice MSCI Europe ont publié leurs comptes pour le deuxième trimestre et plus de 60% d'entre elles ont atteint ou dépassé les attentes des analystes selon un décompte de Thomson Reuters.

A Paris, Vinci (+0,60%) est en tête du CAC, porté par un relèvement de recommandation de RBC, passé à "surperformance".

SFR Group bondit de 9,13% à 34,32 euros après l'annonce par sa maison mère, Altice, du lancement d'une offre de retrait au prix unitaire de 34,50 euros.

Altice reprend pour sa part 2,67% après avoir décroché de 5,2% la veille en réaction aux informations évoquant un projet de rachat du câblo-opérateur américain Charter Communications.

Sur le marché des changes, le dollar regagne 0,2% par rapport à un panier de devises de référence et l'euro revient à 1,1725 dollar. Le franc suisse abandonne 0,3% face au billet vert, soit un quart environ de ses gains de la veille.

Le pétrole, lui, est reparti à la hausse, profitant de l'annonce d'une baisse plus marquée qu'attendu des stocks aux Etats-Unis.

Les investisseurs attendent aussi la publication des chiffres mensuels des prix à la production aux Etats-Unis, qui pourraient de nouveau alimenter le débat sur la politique monétaire de la Réserve fédérale.

(Marc Angrand, édité par Véronique Tison)