21 avril (Reuters) - Derek Chauvin, ancien policier de Minneapolis dans l'Etat américain du Minnesota, a été reconnu coupable mardi par un jury populaire de tous les chefs d'inculpation pour la mort de l'afro-américain George Floyd, un décès à l'origine d'un vaste mouvement de dénonciation des violences policières et des discriminations raciales.

Voici certaines des premières réactions après l'énoncé du verdict:

L'ancien président américain BARACK OBAMA et son épouse MICHELLE OBAMA ont déclaré que le jury a fait "le bon choix" mais que la "justice véritable requiert bien davantage".

"Nous nous tenons au côté de tous ceux qui s'engagent pour garantir à chaque Américain la pleine mesure de la justice que George et tant d'autres se sont vus refuser".

HILLARY CLINTON, l'ancienne cheffe de la diplomatie américaine et candidate à l'élection présidentielle de 2016, a souligné que la famille de George Floyd et la communauté de Minneapolis "méritaient que le tueur soit tenu pour responsable". "Aujourd'hui, c'est le cas. Pour toujours, Black lives matter".

Le gouverneur de l'Etat du Minnesota, TIM WALZ, a déclaré que le verdict était "un pas important pour la justice". "Le procès est terminé, mais notre travail ne fait que commencer", a-t-il poursuivi, avant de rappeler à quel point le décès de George Floyd avait provoqué un émoi dans le monde.

"De nombreuses personnes ne connaissaient pas George, mais appréciaient son humanité. Elles savaient que ce qui s'est passé était mal. Elles ont appelé au changement, elles ont demandé justice".

"J'ai été consterné par le décès de George Floyd et je salue ce verdict", a dit le Premier ministre britannique BORIS JOHNSON. "Mes pensées ce soir vont à la famille et aux amis de George".

L'Association américaine pour les libertés civiles (ACLU) a noté que, "pour la première fois dans l'histoire de l'Etat du Minnesota, un officier de police blanc a été tenu pour responsable de la mort d'un homme noir".

"Si le verdict du jour est une petite victoire concernant la responsabilité de la police et pourrait aider à la guérison d'une communauté en deuil, le système ayant permis que George soit assassiné (...) demeure intact". (Maria Caspani et Rich McKay; version française Jean Terzian)