La holding familiale d'Alain Mérieux (Mérieux Alliance) vient de changer de nom au profit d'Institut Mérieux. Il s'agit d'un retour aux sources, Marcel Mérieux ayant déjà opté pour cette appellation lors de la naissance de l'institut, en 1897. C'est avec cette nouvelle identité que Mérieux veut conquérir la Chine.

Le groupe annonce en effet la création d'un fonds d'investissement doté de 70 millions d'euros sur cinq ans. « Nous voulons être un actionnaire minoritaire mais actif au sein de start-up ou de sociétés déjà développées. Nous avons déjà identifié dix à douze cibles qui pourront bénéficier de notre expérience industrielle et du réseau international de l'Institut Mérieux », explique Alexandre Mérieux, qui présidera Mérieux Développement.

Le fonds cible quatre secteurs en particulier : le diagnostic, la prévention, les dispositifs médicaux et les services. Les investissements de Mérieux Développement concerneront des sociétés de taille variable situées en Europe, en Inde et au Canada.

« Pas mal de cash » pour des acquisitions
Parallèlement, Alain Mérieux veut faire de la Chine le troisième pôle stratégique de l'Institut, après l'Europe et les États-Unis. Le groupe familial, qui contrôle bioMérieux, la biotech Transgene et Silliker, va annoncer des investissements « stratégiques » de « plusieurs dizaines de millions d'euros », avec peut être des rachats « d'unités de fabrication ».

Mérieux est présent dans l'empire du Milieu depuis près de 22 ans, où il emploie 250 personnes (Les Echos, 08/12).