Madrid (awp/afp) - Le géant espagnol de la construction ACS a vu son bénéfice net fondre de 40% en 2020, à 574 millions d'euros, sous l'effet de la pandémie de Covid-19, qui a fait chuter le trafic sur les autoroutes gérées par sa filiale Abertis.

Le chiffre d'affaires a reculé de 10,5% à 34,9 milliards d'euros, selon le communiqué publié jeudi par ce concurrent du français Vinci, dirigé par Florentino Pérez, l'un des hommes les plus riches et les plus influents d'Espagne, également président du club de football du Real Madrid.

La chute des profits "est due principalement à l'évolution d'Abertis, dont le trafic a été fortement affecté par les mesures de confinement liées au Covid-19, réduisant de 280 millions d'euros sa contribution", explique ACS.

Abertis, copropriété d'ACS et du groupe italien Atlantia (contrôlé par la famille Benetton), est notamment propriétaire des autoroutes françaises Sanef.

Le trafic sur les autoroutes d'Abertis, qui avait chuté de 64% sur un an en avril au plus fort des confinements en Europe, a ensuite progressivement repris.

Mais en décembre il restait inférieur de 14% au niveau enregistré en décembre 2019.

En revanche, l'activité de construction, coeur de métier d'ACS, a été beaucoup moins affectée par la pandémie.

Le chiffre d'affaires de la branche construction a néanmoins reculé de 10% après la perte d'un litige judiciaire contre le pétrolier Chevron en Australie, autour du gisement de gaz naturel de Gorgon.

Le carnet de commandes d'ACS pour la construction atteignait fin décembre 57,6 milliards d'euros, en baisse de 7% sur un an en raison de l'impact des taux de change.

L'Asie et l'Europe sont les régions du monde où l'activité d'ACS a le plus souffert des restrictions anti-pandémie. Le groupe, très diversifié à l'international, réalise plus de la moitié de son chiffre d'affaires en Amérique du Nord et seulement 14% en Espagne.

afp/rp