À Paris, le CAC 40 perd 0,42% à 5.478,77 points vers 11h05 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 0,21% et à Londres, le FTSE cède 0,7%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,36%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,34% et le Stoxx 600 de 0,28%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street proche de l'équilibre.

Le sentiment général sur les marchés reste sous l'influence des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, qui continuent de se rendre coup pour coup: mercredi, Pékin a décidé d'imposer des droits de douane de 25% sur 16 milliards de dollars de produits américains supplémentaire en réponse à une annonce américaine du même ordre.

Ces mesures réciproques, qui doivent prendre effet à compter du 23 août, s'ajoute aux droits sur 34 milliards de dollars de marchandises que s'appliquent les deux pays depuis un mois.

Cette guerre commerciale provoque des dissensions au sein même du Parti communiste chinois (PCC), certains considérant la position de Pékin trop nationaliste et y voyant la cause possible du durcissement de la position de Washington, dit-on dans l'entourage du pouvoir chinois.

Sur le front macroéconomique, l'inflation des prix à la production en Chine a décéléré en juillet en dépit de la hausse des tarifs douaniers sur un certain nombre de matières premières, montrent les dernières statistiques officielles.

Les investisseurs attendent à 12h30 GMT les chiffres des prix à la production aux Etats-Unis, avant ceux des prix à la consommation vendredi.

Dans son dernier bulletin économique, la Banque centrale européenne souligne les risques liés à la montée du protectionnisme et aux surtaxes douaniers sur la croissance mondiale.

LES MARCHES RUSSES RESTENT SOUS PRESSION

Sur le marché des changes, le dollar gagne 0,18% face à un panier de devises de référence, dont l'euro, qui abandonne 0,16% à 1,1590.

La séance est également marquée par la baisse des marchés russes après la décision américaine d'imposer, à partir du 22 août, des sanction contre Moscou, accusé d'avoir fait usage d'un agent innervant dans l'affaire de l'ex-agent du renseignement russe Sergueï Skripal.

Le rouble est tombé à son plus bas niveau depuis deux ans face au dollar et la Bourse de Moscou, qui avait déjà perdu 2,91% mardi à la perspective de ses sanctions, recule de 1,92%.

Par ailleurs, la livre turque a touché jeudi un nouveau plus bas record face au dollar, au lendemain d'une rencontre apparemment infructueuse entre une délégation turque et le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo sur le sort du pasteur Andrew Brunson, accusé de terrorisme par Ankara et actuellement placé en résidence surveillée.

ADIDAS EN TÊTE DU STOXX 600

En Bourse en Europe, la plupart des secteurs sont le rouge, à commencer par celui du pétrole et du gaz qui perd 0,72%.

Les cours du brut se stabilisent après leur dégringolade de la veille, de l'ordre de 3% pour le Brent, victime de l'escalade des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis. Le Brent grignote 0,24% mais reste sous 72,50 dollars, contre près de 75 au plus haut mardi, et le brut léger se traite sous 67 dollars.

Aux valeurs individuelles, Adidas bondit de 7,64% après avoir fait état d'un deuxième trimestre meilleur qu'attendu, l'équipementier sportif allemand continuant à afficher une croissance supérieure à celle de son concurrent Nike en Amérique du Nord.

A Paris, le géant des cosmétiques L'Oréal recule de 1,51%, la plus forte baisse du SBF 120, après l'abaissement de la recommandation de Berenberg, qui juge la valorisation actuelle du titre injustifiée au vu de l'évolution des marges.

TUI Group, le premier voyagiste européen, chute de 6,92%, après avoir prévenu que la vague de chaleur qui s'est abattue sur l'Europe du Nord cet été l'empêcherait de dépasser ses prévisions.

(Édité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga