Alstom : campe sur sa position quant au site de Belfort.
Le 28 septembre 2016 à 10:05
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Le devenir du site industriel d'Alstom à Belfort fait toujours l'objet de prises de positions politiques, pour l'heure peu abouties. En attendant, hier devant l'Assemblée nationale, le patron de l'équipementier ferroviaire est resté sur sa position initiale : pour Belfort (mais pas pour les autres sites), il n'existe pas “d'issue structurelle”, a estimé le PDG.
Auditionné mardi par la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, le PDG Henri Poupart-Lafarge est revenu sur l'avenir du site historique de Belfort. Pour mémoire, Alstom entend le fermer à horizon 2018 en transférant l'essentiel des 480 salariés à Reichshoffen, en Alsace. A titre de comparaison, fin mars, Alstom employait au total près de 31.000 personnes.
M. Poupart-Lafarge a déclaré que le site de Belfort, qui a produit jusqu'à 140 locomotives ou motrices de TGV par an au mieux de sa forme, n'en fabriquera que 20 en 2016. Pire : 'il n'y a pas aujourd'hui de perspectives de remontée des commandes', a-t-il ajouté. Si Alstom et la SNCF ont récemment conclu un accord sur le 'TGV du futur', ce dernier ne sera pas mis en production avant - au mieux - 2021. 'Pour le site de Belfort, ne nous voyons pas d'issue structurelle' alors que 'pour les autres sites, nous pensons que les creux de charge sont temporaires', a indiqué M. Poupart-Lafarge.
Au 30 juin, Alstom se prévalait d'un carnet de commandes de 29,7 milliards d'euros représentant quatre années d'activité. Rappelons qu'à l'occasion de sa journée investisseurs, le 29 mars, le groupe écrivait sans ambages : 'Les implantations à la fois industrielles et (de) bureaux d'études continueront de croître à l'international, tandis qu'elles seront adaptées en Europe en fonction de la charge'.
Reste à attendre le “plan de sauvetage” de l'Etat pour soutenir le site de Belfort. Verdict le 4 octobre.
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Alstom figure parmi les principaux fabricants mondiaux d'infrastructures destinées au secteur du transport ferroviaire. Le CA par famille de produits et services se répartit comme suit :
- matériels roulants (53,2%) : trains, tramways et locomotives ;
- services ferroviaires (23,1%) : services de maintenance, de modernisation, de gestion des pièces détachées, de support et d'assistance technique ;
- systèmes de signalisation, d'information et de contrôle (14,7%) ;
- infrastructures ferroviaires (9%) : infrastructures dédiées à la pose des voies, systèmes d'alimentation électrique des lignes, équipements électromécaniques (dispositifs de télécommunication et d'information des voyageurs en station, bornes d'achats automatiques de billets, accès aux escalators, ascenseurs pour handicapés, portes palières automatiques sur les quais, systèmes de ventilation, de climatisation et d'éclairage).
La répartition géographique du CA est la suivante : France (15,4%), Europe (44,8%), Amériques (17,2%), Asie-Pacifique (14,4%) et Moyen Orient-Afrique-Asie centrale (8,2%).