Alstom a déclaré mercredi qu'il allait supprimer des emplois et vendre des actifs, et qu'il envisageait une augmentation de capital dans le cadre d'une série d'efforts visant à renforcer son bilan et à apaiser les inquiétudes des investisseurs concernant la dette.

Le fabricant de trains a ajouté qu'Henri Poupart-Lafarge quitterait son poste de président, mais resterait directeur général. Le conseil d'administration d'Alstom proposera Philippe Petitcolin, ancien PDG de Safran, comme nouveau président.

La direction d'Alstom et ses actions sont sous pression depuis que le groupe a émis un avertissement sur sa trésorerie en octobre, alimentant les inquiétudes des investisseurs quant à son endettement. Toutefois, certains analystes ont déclaré que le plongeon des actions était "exagéré", considérant les problèmes de trésorerie comme temporaires et transitoires.

"Le flux de trésorerie disponible négatif d'Alstom au cours de ce premier semestre est un appel clair au changement. Alors que la demande reste soutenue, malgré une certaine volatilité, notre performance commerciale a été faible", a déclaré Poupart-Lafarge dans un communiqué.

Le fabricant des emblématiques trains TGV français a déclaré qu'il avait l'intention de réduire ses effectifs d'environ 1 500 personnes pour atteindre ses objectifs confirmés à moyen terme.

Alstom prévoit de réduire sa dette nette de 2 milliards d'euros (2,2 milliards de dollars) d'ici mars 2025. Au 30 septembre, sa dette nette s'élevait à 3,43 milliards d'euros.

Le groupe a ajouté qu'il proposerait de ne pas verser de dividende pour l'exercice en cours. (1 $ = 0,9199 euros) (Reportage d'Olivier Sorgho à Gdansk ; rédaction de Milla Nissi)