Le protocole d'accord a été signé au cours d'une cérémonie organisée à Berlin en présence de la chancelière allemande Angela Merkel et du Premier ministre chinois Li Keqiang. En vertu de cet accord, l'usine Beijing Benz Automotive (BBAC) sera rééquipée afin de construire des véhicules propres comme les hybrides ou les électriques purs appelés en Chine NEV (New Energy Vehicles ou nouveaux véhicules énergétiques).

"La Chine est déjà aujourd'hui le plus grand marché mondial des NEV et Daimler s'est engagé à contribuer au développement de la mobilité électrique dans ce pays", a déclaré Hubertus Troska, responsable de la Chine chez Daimler.

A cette fin, Daimler prendra par ailleurs une participation minoritaire d'ampleur et de valeur non divulguées dans Beijing Electric Vehicle (BJEV), une filiale du groupe BAIC créée en 2009 en tant que plate-forme de développement des NEV.

Au vu du programme du sommet Allemagne-Chine, Volkswagen doit également signer avec un autre groupe chinois, Anhui Jianghuai Automobile, un contrat portant sur la recherche, le développement et la production de voitures électriques en Chine.

L'Allemagne est par ailleurs parvenue à convaincre la Chine d'assouplir sa position sur les quotas de véhicules électriques, ont dit Angela Merkel et Li Keqiang, sans plus de précisions.

La Chine a rendu public en septembre un projet de loi suivant lequel la production de véhicules électriques ou hybrides devra représenter 8% des ventes des constructeurs automobiles d'ici 2018, 10% en 2019 et 12% en 2020.

Reuters avait rapporté en mars que la Chine pourrait envisager de repousser l'objectif de 8% en 2019 en raison des critiques de l'industrie automobile.

Les NEV ont représenté seulement 1,8% des ventes l'an dernier en Chine, selon les calculs de Reuters sur la base de données officielles.

(Andreas Rinke, Edward Taylor, Madeline Chambers et Emma Thomasson, Benoit Van Overstraeten et Claude Chendjou pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)