TOKYO, 15 septembre (Reuters) - Greg Kelly, l'ancien administrateur de Nissan, est jugé à partir de mardi à Tokyo, près de deux ans après que les procureurs l'ont inculpé de conspiration destinée à cacher une partie des revenus de son ancien patron, Carlos Ghosn, président déchu du constructeur japonais qui a fui l'an dernier au Liban.

Remis en liberté sous caution en 2018, Greg Kelly nie toute malversation. "Je ne suis coupable d'avoir violé aucune loi au Japon", a déclaré l'avocat américain dans un entretien diffusé lundi par la chaîne japonaise TBS.

"J'aurais aimé l'avoir ici pour témoigner", a dit Greg Kelly à propos de Carlos Ghosn. "C'est un peu difficile que tout soit dit quand le principal témoin n'est pas là", a-t-il ajouté.

Greg Kelly est accusé d'avoir aidé Carlos Ghosn à dissimuler plus de 9 milliards de yens (environ 72 millions d'euros) de ses revenus sur une période de huit ans.

Il risque une peine de 10 ans d'emprisonnement et une amende de 10 millions de yens (environ 79.000 euros).

Le procès, pour lequel Nissan figure également parmi les accusés, pourrait durer près d'un an.

Plusieurs cadres du constructeur japonais sont appelés à comparaître, parmi lesquels l'ancien directeur général Hiroto Saikawa.

Carlos Ghosn, qui dément les accusations de malversations financières et d'abus de confiance à son encontre, a fui en décembre dernier au Liban alors qu'il se trouvait en résidence surveillée à Tokyo dans l'attente de son procès. (Tim Kelly; version française Jean Terzian)