Paris (awp/afp) - Nexans, spécialiste français des câbles, a relevé mercredi ses objectifs 2021 après avoir signé un bon premier semestre grâce à une bonne demande pour ses produits ainsi qu'une gestion efficace, notamment face au bond des cours du cuivre.

Entre janvier et juin, le groupe a dégagé un bénéfice net de 81 millions d'euros, alors qu'il était dans le rouge sur la même période en 2020, marquée par le déclenchement de la crise du Covid-19, comme en 2019.

Ses revenus, eux, ont atteint 3,7 milliards d'euros (4,0 milliards de francs suisses), soit une progression d'un quart par rapport à 2020 et de presque 10% par rapport à 2019.

Ces chiffres marquent "une belle remontée", a mis en avant le directeur général du groupe, Christopher Guérin, lors d'une conférence téléphonique. "Le redressement de Nexans est réalisé."

Nexans, dont les câbles sont utilisés dans de multiples domaines qui vont des télécoms à l'alimentation en électricité, a profité d'une demande solide à peu près partout.

"L'ensemble de nos activités se porte excellemment bien", s'est félicité M. Guérin, bien que Nexans compte se concentrer ces prochaines années sur l'électricité et se détourner d'autres domaines comme les télécoms et l'industrie,

L'activité se porte par exemple bien pour sa principale branche, "bâtiment et territoires", qui comprend la distribution d'énergie: malgré un ralentissement en Amérique du Nord, elle a profité d'une demande soutenue en Europe, en particulier en France.

Mais Nexans n'a pas seulement profité d'un marché porteur. Il bénéficie aussi d'une gestion efficace.

Le groupe a pris garde à bien choisir ses contrats, il a réduit ses coûts de fonctionnement, après avoir engagé voici plusieurs années un plan en ce sens, et s'en sort bien en matière d'approvisionnement en matières premières.

Celles-ci comprennent notamment le cuivre, dont les cours ont bondi cette année malgré une accalmie récente. Nexans en possédait des stocks conséquents, ce qui s'est traduit favorablement dans ses comptes.

Dans ce contexte, le groupe a relevé ses objectifs annuels. Il table sur un bénéfice d'exploitation (Ebidta), l'indicateur le plus représentatif de sa performance, compris entre 430 et 460 millions d'euros, et non plus entre 410 et 450 millions.

Cela représenterait une forte hausse par rapport à 2020, où il s'est établi à 347 millions.

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