PARIS, 15 mars (Reuters) - La Banque de France a revu en hausse à 5,5% sa prévision de croissance de l'économie française en 2021, pariant sur un rebond des dépenses de consommation au second semestre au fur et à mesure de l'allègement des restrictions mises en place contre l'épidémie de coronavirus.

La banque centrale prévoit désormais, dans ses prévisions trimestrielles, une croissance du produit intérieur brut (PIB) français de 5,5% en 2021, 4% en 2022 et 2% en 2023. En décembre, elle tablait sur 5% en 2021 comme en 2022, puis 2% en 2023.

La Banque de France attend une activité stable au premier semestre de cette année en raison des mesures de confinement toujours en place pour lutter contre la propagation du SARS-CoV-2. Mais la campagne de vaccination devrait permettre un assouplissement des restrictions et favoriser la consommation des ménages au second semestre.

L'excès d'épargne des ménages, privés de restaurants, cinémas ou voyages, devrait atteindre un pic à 165 milliards d'euros en fin d'année, prédit la Banque de France.

Les dépenses de consommation seront portées par la faiblesse de l'inflation qui permettra de préserver le pouvoir d'achat. La BdF prévoit un taux d'inflation de 1,1% en moyenne cette année, de 0,9% en 2022 et de 1,1% en 2023.

Le taux de chômage devrait parallèlement augmenter de 8,9% cette année à un pic de 9,3% l'année prochaine, avant de revenir à 9,0% en 2023, estime encore la Banque de France.

Dans ce contexte, la banque centrale prédit que la deuxième économie de la zone euro retrouvera à la mi-2022 ses niveaux d'activité d'avant la crise sanitaire. (Leigh Thomas; version française Jean-Stéphane Brosse)