Zurich (awp) - La Bourse suisse a reculé jeudi. Le SMI, qui avait déjà ouvert en fort repli d'une centaine de points par rapport à son cours de clôture de la veille, a par la suite poursuivi son recul et il est même repassé sous la barre des 12'300 points dans l'après-midi, avant de remonter et de finir juste au-dessus des 12'400 points.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée, alors que les inscriptions hebdomadaires au chômage ont encore reculé aux Etats-Unis, à un plus bas depuis le début de la pandémie.

En Suisse, les exportations ont marqué le pas en juillet, après avoir oscillé entre hausses et baisses ces derniers mois. L'excédent commercial s'est cependant maintenu au-dessus de la barre des 4 milliards de francs suisses.

Le SMI a fini en baisse de 1,13% à 12'403,58 points, avec un plus bas à 12'296,95 et un plus haut à 12'453,61 en début de séance. Le SLI a cédé 1,39% à 2003,67 points et le SPI 1,09% à 15'892,53 points. Sur les 30 valeurs vedettes, Alcon (+0,7%) et Nestlé (+0,03%) sont les seuls gagnants.

Après les bons chiffres d'Alcon, Credit Suisse a relevé l'objectif de cours et confirmé "outperform". La robuste performance du mastodonte ophtalmique au deuxième trimestre et le relèvement de ses ambitions viennent estomper les craintes liées à l'évolution des activités dans les lentilles de contact, selon l'analyste qui a en particulier salué la contribution des nouveaux consommables introduits en début d'année en Europe et plus récemment aux Etats-Unis.

Roche (-0,2%) a bien résisté aussi, alors que Novartis (-1,5%) a reculé plus nettement.

Roche a reçu mercredi le feu vert de l'Agence américaine des médicaments (FDA) pour son dispositif de test Ventana MMR RxDx permettant d'identifier certains types de tumeurs solides.

Les plus gros perdants du jour sont Richemont (-6,7%) et Swatch (-6,6%) ainsi qu'Adecco (-3,0%).

Les valeurs du luxe ont fortement reculé, malgré la hausse de 29% sur un an des exportations horlogères en juillet. Par rapport juillet 2019, la progression est de 7,6%. Selon des médias, le luxe souffre après que Pékin a préconisé une redistribution des richesses en Chine et la propagation du variant Delta inquiète.

Par ailleurs, Bernstein a relevé l'objectif de cours de la porteur Swatch et de la nominative Richemont, confirmant à chaque fois "outperform". Les valeurs du luxe ont débuté l'année 2021 tambour battant, a commenté l'analyste. La croissance sur les six premiers mois a atteint des sommets et alimenté une amélioration de la rentabilité, notamment pour les plus éminents représentants du segment.

Les bancaires Credit Suisse (UBS (-2,3%), Julius Bär (-2,1%) et Credit Suisse (-1,8%) n'ont pas échappé à la morosité générale.

Geberit (-1,7%) a engrangé sur les six premiers mois de l'année un chiffre d'affaires de 1,83 milliard de francs suisses, en hausse de près d'un quart. L'industriel saint-gallois confirme ainsi son rétablissement affiché au premier partiel et a déjà plus que comblé le passage à vide généré par l'éclatement de la crise sanitaire.

ABB (-1,3%) a décroché une commande de 120 millions de dollars auprès de Chevron Australie et Aker Solutions pour leur projet de transport gazier Jansz-Io Compression (JI-C).

Le numéro un mondial des arômes et des parfums Givaudan (-0,6%) va investir 75 millions de francs suisses pour augmenter ses capacités de production au Mexique et ainsi soutenir ses ambitions de croissance en Amérique latine.

Au niveau du marché élargi, la Banque cantonale vaudoise (-0,6%) a vu ses volumes, recettes et résultats progresser au 1er semestre, malgré une érosion continue de la marge d'intérêts et des volumes de financement du négoce inférieurs au niveau d'avant-crise.

Siegfried (-6,0%) a affiché une très solide performance sur les six premiers mois de l'année, notamment soutenue par les accords de production de vaccins contre le coronavirus.

Ascom (-6,7%) a repassé le seuil de rentabilité au premier semestre, alors que son carnet de commandes s'est rempli et que la croissance a été au rendez-vous. Les perspectives annuelles sont confirmées.

Meyer Burger (+6,6%) n'est pas parvenu à améliorer sa rentabilité au premier semestre. Mais le groupe signale le plein d'entrées de commandes jusqu'à la fin de l'année.

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