L’année 2023 a été excellente pour les actions américaines, mais avec une grande dispersion des performances, affirme Rudi Van Den Eynde, head of thematic global equity management chez Candriam. Rappelant que les actions américaines "ont terminé l'année à un sommet historique", le gérant souligne que "ce sont essentiellement les petites capitalisations et les secteurs plus cycliques et sensibles aux taux d'intérêt qui ont alimenté le rally" du dernier mois de l’année. L'immobilier a affiché la meilleure performance en décembre, suivi par l'industrie, les matériaux, les services financiers.

"Les secteurs plus défensifs, tels que la consommation courante et les services aux collectivités, ont en revanche sous-performé le marché", relève-t-il. Le seul secteur ayant enregistré une performance négative au dernier trimestre est celui de l'énergie.

Pour le gérant, une note positive demeure justifiée pour le secteur défensif de la santé, soutenu par "une excellente visibilité, des valorisations attrayantes et l'augmentation de l'activité de fusions et acquisitions", "en particulier dans un contexte de ralentissement de la croissance économique". Il confirme en outre sa "position positive" sur la technologie.

L'auteur souligne que les fondamentaux des actions américaines "n'ont pas changé et restent globalement favorables", avec une économie américaine qui "se dirige vers un atterrissage en douceur", un reflux de l'inflation qui "se confirme", des taux d'intérêt "stabilisés après la baisse significative de la fin 2023" et devant baisser cette année.

Le seul risque concerne selon lui l'optimisme des anticipations de croissance des bénéfices (11 % cette année selon le consensus des analystes), sachant que le ratio cours sur bénéfice attendu s'établit à 20, un niveau "élevé sans être excessif"." La prochaine saison des résultats, déterminante, devrait offrir une vision plus claire de l'orientation future des marchés boursiers", conclut-il.