Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers étaient sur la défensive mercredi à quelques heures des annonces de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, un sujet qui préoccupe particulièrement les marchés, inquiets du risque de récession.

Soutenus mardi par le ralentissement de l'inflation américaine, les indices de la Bourse de New York ont ouvert proches de l'équilibre. Vers 14H50 GMT, le Dow Jones avançait de 0,42%, le S&P 500 de 0,36% et le Nasdaq de 0,20%.

En Europe, les indices cédaient 0,28% à Paris, 0,45% à Francfort, 0,14% à Londres et 0,18% à Milan, au lendemain d'un rebond. A Zurich, le SMI gagnait 0,05%.

"Les marchés boursiers réduisent leurs gains avant l'annonce de la Réserve fédérale mercredi, peut-être un peu de prudence avant la dernière décision de l'année", estime Craig Erlam, analyste de Oanda.

Alors que l'inflation américaine a ralenti plus qu'attendu en novembre sur un an, à 7,1% contre 7,7% en octobre, les investisseurs considèrent que la Fed va commencer à alléger la hausse de ses taux.

Ils anticipent mercredi, à l'issue de sa dernière réunion de l'année, un relèvement de 50 points de base après quatre relèvements d'affilé de 75 points de base.

A travers le communiqué de presse (à 19H00 GMT) et la conférence du président de la Fed Jerome Powell une demi-heure plus tard, les investisseurs chercheront surtout à savoir ce que la banque centrale de la première économie mondiale va faire en 2023, à commencer lors de sa prochaine réunion en février.

"Les marchés ont besoin de mieux comprendre la trajectoire future des taux", commente Andrea Tuéni, analyste de Saxo Banque.

"La question qui demeure la plus importante reste de savoir si nous sommes proche d'un niveau plafond sur les taux ou si la Fed va poursuivre sa politique restrictive au-delà des anticipations du marché", explique-t-il.

Jeudi, ce sera au tour de la Banque d'Angleterre et de la Banque centrale européenne de se prononcer.

Les trois banques centrales ont adopté une politique monétaire restrictive cette année pour brider l'inflation.

Alors que la hausse des prix ralentit, les investisseurs craignent toutefois le spectre d'une récession économique mondiale.

Du côté des devises, du pétrole et du bitcoin ___

Les prix du pétrole étaient en petite hausse après un bond la veille, entraînés par les incertitudes sur l'impact de la fuite d'un oléoduc entre le Canada et les Etats-Unis, avant la publication de l'état des réserves de brut américaines.

Vers 14H50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février gagnait 1,70%, à 82,05 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en janvier, prenait 1,95%, à 76,85 dollars.

Le dollar évoluait proche de ses plus bas depuis juin face à l'euro mercredi, attendant la décision de politique monétaire de la Fed. Vers 14H50 GMT, le billet vert perdait 0,15% à 1,0649 dollar pour un euro.

Le bitcoin progressait de 1,42% à 18.010 dollars, revenant à un niveau plus vu depuis plus d'un mois.

Inditex (Zara) en habit de fête ___

Le géant espagnol du vêtement, propriétaire de la marque Zara, a vu son bénéfice net grimper de près de 6% au troisième trimestre, malgré l'impact de la forte inflation et de la guerre en Ukraine sur son activité.

Ces résultats sont conformes aux prévisions des analystes. L'action Inditex montait de 3,07% à 13,44 euros à Madrid.

TUI veut confirmer son redressement pour 2023 ___

L'action du numéro un mondial du tourisme TUI chutait de 7,79% à Londres vers 14H50 GMT. Le groupe a presque divisé par dix sa perte nette l'an dernier grâce à la reprise des voyages et veut conforter en 2023 le retour positif de son résultat opérationnel.

afp/rp