L'organisme fait traditionnellement le point sur les projets de construction de centrales à l'occasion de sa conférence de presse à la foire de Hanovre, vitrine de l'industrie allemande.

Sur les 76 centrales en projet, avec une capacité cumulée de 38.000 mégawatts (MW) - en ne comptant que celles de plus de 20 MW - seules 24 sont en chantier ou en phase d'essais, selon le décompte de la BDEW.

Les investissements pour la construction de la cinquantaine d'autres sont incertains en raison d'incertitudes sur la politique énergétique de l'Allemagne, des marges insuffisantes des centrales à charbon ou à gaz, et de l'opposition d'une partie de la population à de nouvelles infrastructures.

"Le nombre total de projets semble prometteur à première vue mais beaucoup d'investisseurs hésitent jusqu'à la dernière minute ou repoussent leur décision à une date ultérieure", a déclaré Hildegard Müller, directrice générale de la BDEW.

Deux ans après avoir décidé d'accélérer sa sortie du nucléaire en réaction à la catastrophe de Fukushima au Japon, l'Allemagne n'a toujours pas tranché sur ce qui remplacera ses actuels réacteurs.

Hildegard Müller, dont la fédération regroupe plus de 1.800 entreprises, a exhorté le gouvernement à clarifier rapidement sa vision du futur marché de l'énergie sous peine de décourager durablement les investissements.

Le gros des chantiers en cours sera achevé avant 2015 mais pour la deuxième moitié de la décennie le nombre de fermetures programmées risque d'être supérieur aux nouveaux projets, a-t-elle souligné.

Vera Eckert, Véronique Tison pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten