PARIS, 21 octobre (Reuters) - Un lycéen de Créteil (Val-de-Marne) devait être présenté ce dimanche à un juge des enfants après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une video sur laquelle on le voit braquer une arme sur une professeure, a-t-on appris de source judiciaire.

Ces images ont soulevé une vague d'indignation à laquelle Emmanuel Macron a fait écho en jugeant samedi qu'il était "inacceptable" de menacer un enseignant.

"J'ai demandé au ministre de l'Éducation nationale et au ministre de l'Intérieur (respectivement Jean-Michel Blanquer et Christophe Castaner-NDLR) de prendre toutes les mesures pour que ces faits soient punis et définitivement proscrits de nos écoles", a commenté le chef de l'Etat sur Twitter.

Interrogé par BFM TV, Jean-Michel Blanquer a confirmé dimanche que la procédure judiciaire se doublerait de sanctions disciplinaires à l'encontre du lycéen en cause.

Sur la vidéo à l'origine du tollé, on peut voir un élève, debout, diriger une arme vers une professeure, assise à son bureau, et la sommer de le noter présent.

L'arme était factice, selon des informations parues dans la presse.

La scène s'est déroulée dans une salle de classe du lycée Edouard-Branly de Créteil, à l'est de Paris, confirme-t-on de source judiciaire.

L'agresseur présumé, âgé de 15 ans, a été déféré samedi et devait être présenté à un magistrat pour violence avec arme, dit-on de même source.

"Le calme de cette enseignante braquée en plein cours par un élève et l'absence de signalement et de plainte immédiate par l'établissement scolaire à la suite de ce comportement suggère que ce type d'incidents est régulier", a réagi Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, sur Twitter.

"Qui cela étonne-t-il encore ?", a-t-elle ajouté. (Service France avec Simon Carraud, édité par Jean-Stéphane Brosse)