DAKAR, 11 mai (Reuters) - Les deux ex-otages français libérés lors d'une opération à haut risque des forces spéciales françaises ont été reçus samedi matin à la présidence du Burkina Faso avant leur départ pour la France où ils sont attendus en fin d'après-midi.

Les deux hommes, enlevés le 1er mai au Bénin, ont été libérés dans la nuit de jeudi à vendredi dans le nord du Burkina Faso en même temps qu'une Américaine et une Sud-Coréenne, lors d'une opération commando lors de laquelle deux militaires des forces spéciales françaises ont perdu la vie.

"Toutes nos pensées vont aux familles des soldats et aux soldats qui ont perdu la vie pour nous libérer de cet enfer. On voulait présenter nos condoléances tout de suite (...)," a déclaré un des deux otages, Laurent Lassimouillas, selon un cours extrait d'une vidéo diffusé sur Twitter.

"On voulait remercier les autorités françaises et celles du Burkina d’avoir participé à notre libération pour que nous soyons loin de tout cet enfer que nous avons vécu", a-t-il ajouté en adressant une pensée pour le "chauffeur-guide béninois qui a perdu la vie "au tout début" de leur enlèvement.

Les deux Français, Patrick Picque et Laurent Lassimouillas, sont attendus dans la soirée à l'aéroport militaire de Villacoublay (Yvelines) dans le sud-ouest de Paris où ils devraient être accueillis par le président de la République Emmanuel Macron.

Un hommage national aux deux commandos marine tués dans l'opération, le maître Cédric de Pierrepont, né en 1986, et le maître Alain Bertoncello, né en 1991 sera organisée mardi aux Invalides. Leur mort porte à 27 le nombre de militaires français tués depuis l'opération Serval au Mali en 2013, à laquelle a succédé Barkhane en 2014. (Aaron Ross, avec Danielle Rouquié à Paris, édité par Richard Lough)