PARIS, 9 mai (Reuters) - Emmanuel Macron réitère dimanche à l'occasion de la Journée de l'Europe son engagement à défendre la place de Strasbourg dans le projet européen, alors que la ville alsacienne accueille une "conférence sur l'avenir de l'Europe".

"Si Bruxelles est la capitale des bureaux de l'Europe, Strasbourg est la capitale de son âme et de son coeur: là où on la pense, là où on défend ses valeurs", déclare le président de la République dans une interview accordée aux Dernières nouvelles d'Alsace.

Citant le Parlement européen, le Conseil de l'Europe, la Cour européenne des droits de l'Homme, mais aussi la chaîne de télévision Arte, la force militaire Eurocorps et la Pharmacopée européenne, Emmanuel Macron estime que Strasbourg a vocation à demeurer au coeur du projet européen alors qu'un regroupement des institutions est envisagé par certains par soucis de rationalisation.

"L'Europe n'est pas un projet qui tient en une seule ville. L'Europe n'est pas un projet d'hégémonie. C'est un projet d'équilibre", insiste le chef de l'Etat, qui compte demander la reprise des sessions plénières du Parlement européen à partir du mois de juin, après un an de suspension.

Emmanuel Macron prononcera à 14h00 (12h00 GMT) le discours inaugural de la "conférence sur l'avenir de l'Europe", une initiative destinée selon lui à revitaliser le débat autour de la construction européenne.

"Il s'agit d'un travail politique au sens le plus profond du terme: voir comment améliorer l'Europe du quotidien et la rendre plus proche de chacune et chacun", dit-il dans les DNA.

"Il s'agit aussi d'inciter chacun à réfléchir à l'Europe que nous voulons pour dans dix ou quinze ans", ajoute le président de la République en promettant de lancer "18 consultations citoyennes, une dans chaque région" française.

(Tangi Salaün)