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(Easybourse.com) Un commentaire sur les résultats que vous venez de publier ?
Nous sommes satisfaits des résultats qui ont été publiés. Ils font état d'une croissance, en termes de résultat net, de près de 60%. Ce résultat net s'établit à 9,1 millions d'euros à la fin de ce premier semestre 2007, comparativement aux 5,8 millions d'euros du premier trimestre de l'année précédente.

Ce résultat est le reflet de nos efforts en termes, non seulement de commercialisation et marketing de nos produits, mais aussi en termes de gestion.

Quels ont été les ingrédients de cette croissance ?
Il y a pour commencer notre développement qui nous a permis d'accroître notre chiffre d'affaires. Au titre du premier semestre, vous avez pu voir que le chiffre d'affaires a progressé de 9,7%. Cette croissance est une des conséquences de notre développement et de l'implantation de nouveaux restaurants sur le territoire national.

Par ailleurs, nous avons une bonne maîtrise de nos coûts d'achats de matières premières, malgré le contexte inflationniste et le développement qui impacte ces coûts d'achats, puisque nous mettons environ 6 mois pour cadrer les ratios « coûts matières » lors de l'ouverture des nouveaux restaurants. Dans ce contexte, nous avons réussi à contenir nos coûts matières qui n'ont augmenté que 0,2 points par rapport au premier semestre de l'année précédente.

En outre, nous avons été capables de maîtriser nos frais personnels grâce à des outils de planification que nous sommes en train de développer et de mettre en oeuvre sur l'ensemble de notre réseau pour effectivement arriver à contenir les coûts de personnels dans des proportions raisonnables. Par rapport au premier semestre de l'année dernière, et malgré l'impact négatif du développement sur ce poste consécutivement aux coûts de formation engendrés dans le cadre de l'ouverture de nos nouveaux restaurants, nous avons obtenu un gain de 2,1 points sur ce poste de dépenses.

Enfin, bien qu'une partie de nos frais opérationnels soit proportionnelle au chiffre d'affaires, nous avons pu maîtriser la partie fixe de ces frais et constater un légère diminution de ceux-ci en valeur relative par rapport à notre chiffre d'affaires.

Ainsi, au titre de ce premier semestre, nous avons engrangé une croissance du résultat opérationnel de 1,5 point par rapport au semestre de l'année précédente puisque nous avons enregistré 8,5% de marge opérationnelle.

En résumé, les moteurs de notre croissance ont donc été le développement et la maîtrise de nos coûts.

Pouvez-vous nous fournir quelques détails sur votre plan d'ouverture d'enseignes pour ce semestre ? A combien en estimez-vous l'impact sur vos résultats ?
Au titre du deuxième semestre, nous avons annoncé l'ouverture de 7 Hippopotamus en propre, dont 2 sont déjà ouverts. L'un a été ouvert à Thiais à fin août et l'autre à Avignon au début septembre ; les 5 autres seront ouverts avant la mi-décembre.

Par ailleurs, 6 restaurants Hippopotamus et 2 restaurant-brasseries ouvriront en franchise. Ainsi au titre de 2007, le nombre d'ouvertures sera de l'ordre de 30 restaurants, en propre et en franchise, sur le territoire national.

Ces ouvertures auront un impact négatif sur notre marge opérationnelle. En effet, lorsque nous ouvrons un nouveau restaurant, nous engageons entre 100 et 150 mille euros de coûts d'ouverture, comprenant des frais de formation, de recrutement, des coûts de marketing et de promotion pour le lancement du restaurant, et toutes les fournitures opérationnelles comptabilisés au titre du premier mois d'exploitation conformément aux nouvelles règles comptables, alors qu'auparavant ces coûts d'ouverture étaient étalées sur trois ans.
 
De ce fait, et du fait que nos ouvertures sont placées plus en fin de semestre qu'au début de celui-ci, notre marge opérationnelle annuelle devrait être de l'ordre de 8%.

Vous venez d'acquérir l'enseigne Maître Kanter en juin dernier. Quelle sera sa place au sein du groupe Flo ? Quels types de partenariats comptez-vous mettre en place avec elle ?
Maître Kanter correspond, pour nous, à une marque  complémentaire au sein de notre portefeuille de marques. Notre stratégie est de constituer une plateforme de marques et de développer ces marques sur le territoire national.

Ainsi, nous proposons :
data-zoomable="true" Hippopotamus, un produit de grillades avec un ticket moyen de l'ordre de 24-25 euros,
data-zoomable="true" Bistro Romain, une cuisine italienne avec un ticket moyen compris entre 25 et 26 euros,
data-zoomable="true" Tablapizza, la pizza à la française où le ticket moyen est de l'ordre de 18,50 euros. Cette chaîne a été acquise l'an dernier, compte actuellement 9 restaurants sur le territoire national et constitue un potentiel de développement.
data-zoomable="true" Enfin, plus haut dans la gamme, nous avons des brasseries institutionnelles, en particulier sur Paris, avec un ticket moyen de l'ordre de 45 euros.

En tant que plateforme de marques, notre offre se trouve compléter par rapport à notre clientèle grâce à l'acquisition de la marque «Taverne de Maître Kanter».
Cette marque nous permettra de proposer une offre de brasseries traditionnelles avec un ticket moyen de l'ordre de 26 à 30 euros.

Ainsi, dorénavant nous sommes en mesure de nous positionner dans des sites commerciaux bien achalandés permettant d'offrir des propositions multiples et de créer des pôles de restauration (une pizzeria, un Hippopotamus, un Maître Kanter) proposant à notre clientèle un choix varié, et permettant de cette façon d'attirer et de fidéliser de nouveaux consommateurs.

C'est la raison pour laquelle nous nous sommes portés acquéreur de «Taverne de Maître Kanter» en tant que marque. Aujourd'hui, cette marque représente 150 millions d'euros de chiffre d'affaires sur l'ensemble du territoire national, et 75 brasseries avec une forte notoriété.

Quel a été le montant de l'opération ? Comment allez-vous organiser ce nouvel ensemble de brasseries ?
Le montant de cette opération n'a pas été divulgué, mais il est raisonnable. Cette opération devrait s'avérer rentable pour nous.

Sur les 75 restaurants opérant sur le marché français, il y en a environ 40 à 45 qui seront dans le futur des franchisés à part entière ; il y en a une dizaine qui ne souhaitent pas travailler avec nous parce que, a priori, les valeurs que nous défendons ne leur conviennent pas ; il y en a une autre dizaine avec lesquels nous ne souhaitons pas travailler parce qu'ils ne remplissent pas les critères qualitatifs que nous exigeons de nos franchisés ou de nos restaurants ; enfin, il y en a une quinzaine dont les gérants propriétaires veulent se retirer des affaires et pour lesquels nous sommes susceptibles de nous porter acquéreur.

Nous l'avons déjà fait pour trois sites, un à Massy, un autre à Saint Brice sous Forêt et un dernier à Clermont-Ferrand.

Quelles sont les «innovations en matière de distribution de bière» que vous auriez évoquées dans votre communiqué ?
Pour l'instant, il n'y a rien de très précis. Nous travaillons conjointement avec Kronenbourg pour voir ce que l'on pourrait effectivement mettre sur le marché en termes d'opérations commerciales et d'actions promotionnelles en matière de bière. C'est un engagement de principe que l'on a pris avec Kronenbourg dans le cadre du rachat de Taverne de Maître Kanter. 

Envisagez-vous de nouvelles acquisitions (ou cessions) dans le cadre de votre stratégie de développement ?
Notre stratégie de développement est de construire une plateforme multimarques gagnante de qualité. Par conséquent, nous cherchons à compléter notre portefeuille de marques avec des produits que nous ne pouvons pas encore proposer.

Parmi ceux-ci, il y a bien entendu des produits exotiques (asiatiques) sur lesquels nous ne nous positionnerons pas. En revanche, il y a d'autres produits plus communs tel que le poisson et sur lesquels nous réfléchirons le moment venu, et lorsque les occasions se présenteront. Ce produit constitue une niche pouvant compléter notre portefeuille de marques et qui peut nous intéresser à terme.

Allez-vous intensifier votre développement à l'international ?
Nous avons fait une dérogation à la règle en juin dernier, avec l'acquisition des Armes de Bruxelles, parce qu'il y avait une très belle opportunité en termes d'implantation sur le marché belge. C'est une institution unanimement reconnue en Belgique, elle apporte un plus en termes de chiffre d'affaires et de résultat opérationnel. Elle dispose en plus d'un potentiel de réorganisation et développement du chiffre d'affaires important, puisqu'elle n'ouvrait pas le lundi et fermait un mois par an.

L'idée de développement à l'international ne devrait se faire que par le biais de la franchise. Nous sommes aujourd'hui dans la perspective de continuer à nous implanter par le biais de franchiseurs. C'est le cas notamment à Lisbonne, où nous avons ouvert une brasserie par le biais d'un franchiseur, de même l'année dernière à Amsterdam.

Pour l'instant, nous avons des demandes émanant des pays du Maghreb et des Emirats Arabes. Nous répondons aux demandes et si nos interlocuteurs sont des gens sérieux, nous leur confions nos marques pour les développer dans leurs pays. 

Toutefois, à terme, nous nous réservons la possibilité de nous implanter en propre à l'étranger.

Le mot de la fin pour vos actionnaires ?
Nous sommes confiants par rapport à la stratégie que nous avons commencé à mettre en œuvre, qui est une stratégie de déploiement de marques sur le marché français. Nous sommes également confiants vis-à-vis de la réalisation des objectifs que nous nous sommes fixés, sachant que nous avons l'idée à terme, de développer fortement les réseaux Hippopotamus, Tablapizza et Tavernes de Maître Kanter sur le marché français afin d'atteindre ces objectifs dans les 3 à 4 ans qui viennent.

Propos recueillis par Nicolas Sandanassamy

- 10 Octobre 2007 - Copyright © 2006 www.easybourse.com

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