Tokyo (awp/afp) - La Bourse de Tokyo a terminé dans le vert mercredi, soutenue par le repli du yen et les gains de Wall Street, dans un climat prudemment optimiste avant la reprise des discussions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine.

Les investisseurs n'ont pas paru s'inquiéter outre mesure de la situation aux Etats-Unis, où Donald Trump a essuyé un coup dur judiciaire: Michael Cohen, son ancien avocat, a plaidé coupable de huit chefs d'accusation, tout en impliquant personnellement le président.

A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 0,64% (+142,82 points) à 22.362,55 points, et l'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a progressé de 0,77% (+12,95 points) à 1.698,37 points.

Sur le volet des changes, le dollar s'est redressé à 110,38 yens, contre 110,06 yens mardi à la fermeture de la place tokyoïte, tandis que l'euro montait à 127,78 yens, contre 126,88 yens, des mouvements favorables à l'achat de titres exportateurs nippons.

La hausse du Nikkei, modeste en début de matinée, s'est accentuée au fil de la journée, alors que le yen refluait davantage face au billet vert, a commenté pour l'AFP Hikaru Sato, analyste chez Daiwa Securities.

"Mais de nombreux acteurs du marché se sont tenus en retrait" avant des pourparlers entre Pékin et Washington, prévus mercredi et jeudi aux Etats-Unis, a-t-il souligné.

Sur le front des valeurs, le secteur automobile a affiché une grande forme, en particulier le constructeur de poids lourds Isuzu Motors (+4,50% à 1.669 yens) qui a bénéficié du relèvement de l'objectif de cours par une maison de courtage.

Toyota a quant à lui bondi de 2,30% à 6.879 yens, et Nissan de 1,39% à 1.057 yens.

A l'exception notable de SoftBank Group (+1,31% à 9.950 yens), les opérateurs de télécommunications ont de leur côté accru leurs pertes, au lendemain de critiques du porte-parole du gouvernement qui a jugé les factures des abonnés trop onéreuses et appelé à les réduire de 40%.

NTT Docomo a ainsi perdu 0,60% à 2.803 yens, et KDDI 1,89% à 2.897,5 yens.

Les investisseurs ont par ailleurs peu réagi à des informations de presse selon lesquelles les compagnies Hitachi (+1,25% à 726 yens), Toshiba (inchangé à 320 yens), Tokyo Electric Power (+0,18% à 540 yens) et Chubu Electric Power (-0,76% à 1.619 yens) sont en négociations pour créer une alliance dans le domaine nucléaire, secteur laminé par le durcissement des normes après l'accident de Fukushima en mars 2011.

A noter enfin, la dégringolade de l'action de la banque régionale Suruga Bank, mise en cause dans un scandale de prêts frauduleux qui s'amplifie: le titre a plongé de 19,48% à 620 yens, le plancher autorisé pour la journée.

Selon le quotidien économique Nikkei qui évoque un rapport d'enquête indépendant, l'établissement aurait falsifié des documents lors de l'attribution de prêts pour un montant de 1.000 milliards de yens (7,8 milliards d'euros).

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