Zurich (awp) - Le producteur de dispositifs de fixation métalliques SFS engrangé l'an dernier un chiffre d'affaires en hausse de 12,6% à 3,09 milliards de francs suisses. L'essor des revenus est toutefois principalement attribué à la consolidation sur l'entier de l'exercice de l'entreprise allemande d'outillage Hoffmann, dont l'acquisition avait été finalisée en mai 2022.

Hors effets de changes et de périmètre, la croissance organique a ralenti à 2,1% contre 9,1% un an plus tôt. L'appréciation du franc a pesé à hauteur de 4,0%.

Le groupe explique dans son compte-rendu préliminaire vendredi avoir souffert de conditions conjoncturelles et géopolitiques défavorables, en plus d'un phénomène de déstockage observé chez ses clients une fois estompées les perturbations sur les chaînes d'approvisionnement.

La contribution des composants d'ingénierie (EC) s'est contractée de 3,9% à 987,7 millions et celle des dispositifs de fixation (FS) de 4,6% à 615,3 millions. Le segment Distribution and Logistics (DL) a bondi de 38,7% à 1,49 milliard, à la faveur notamment d'un apport additionnel de 400 millions de la part d'Hoffman sur les cinq premiers mois de l'année.

A peu de choses près

La performance s'inscrit quelque peu en-deçà des attentes des analystes comme de celles caressées par la direction en juillet dernier encore. Le consensus pour les recettes s'établissait à 3,12 milliards, dont 1,03 milliard pour EC, 645 millions pour FS et 1,48 milliard pour DL. Les responsables de l'entreprise, eux, évoquaient cet été un chiffre d'affaires de 3,1 à 3,3 milliards.

L'industriel saint-gallois ne s'aventure pas sur le terrain des projections pour l'exercice en cours et renvoie au 7 mars pour la publication de son rapport annuel.

Evoquant une performance honorable, Bernd Pomrehn chez Vontobel prévient toutefois que les attentes du marché pour la suite vont devoir être revues à la baisse, du fait d'effets de changes durablement contraires. Son confrère Christian Obst chez Baader Helvea rappelle que la direction n'excluait pas la semaine dernière une extension du phénomène de déstockage sur la première moitié de l'exercice en cours, avant un regain de croissance sur la seconde.

A la Banque cantonale de Zurich (ZKB), Andreas Müller s'interroge sur l'absence de mention à l'objectif de marge Ebit, modéré à mi-parcours à 12% pour 2023 en lieu et place des 12 à 15% fixés pour le moyen terme.

A 10h20, la nominative SFS Group s'étiolait de 0,9% à 99,70 francs suisses, à contre-courant d'un SPI en hausse de 0,22%.

jh/fr