L'action recule de 2,1% à 106,75 euros à la Bourse de Paris vers 8h40 GMT, signant l'une des plus mauvaises performances du SBF 120 <.SBF120>, qui recule de 0,33% à ce stade.

Credit Suisse relève que le flux de trésorerie disponible pour 2018, qui s'est élevé à 811 millions d'euros, est inférieur de 13% à ses anticipations.

De son côté Midcap Partners souligne que la prévision d'Ebit pour 2019, entre 1.780 millions et 1.800 millions d'euros est en deçà des attentes.

L'équipementier pour l'aérospatiale, la défense et la sécurité a précisé dans un communiqué que son chiffre d'affaires devrait "conserver une dynamique solide" cette année et enregistrer une croissance organique de 3 à 4%, "intégrant la normalisation de la croissance du secteur Transport après une année 2018 exceptionnelle".

Thales, dont les perspectives n'incluent pas encore le projet d'acquisition de Gemalto et la cession en cours de l'activité de modules matériels de sécurité à usage général (GP HSM), vise également un Ebit en hausse de 6 à 7%.

DIVIDENDE DE €2,08 PAR ACTION

Le groupe a enregistré au titre de 2018 un résultat net part du groupe de 982 millions d'euros (+44%), un bénéfice net ajusté part du groupe de 1.178 millions (+40%), un Ebit de 1.685 millions (+23%) et un chiffre d'affaires de 15.855 millions (+4,1% en données brutes, +5,3% en croissance organique).

L'Ebit a ainsi atteint le niveau record de 10,6% du chiffre d'affaires.

Les analystes anticipaient un Ebit de 1.635 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 16.072 millions, selon des données Eikon Refinitiv.

Thales a en outre enregistré 16 milliards d'euros de nouvelles commandes en 2018 (+7%) et prévoit en la matière un exercice 2019 "autour" du même niveau.

Le groupe propose un dividende de 2,08 euros par action, en hausse de 19%.

Thales, dont l'Etat détient 26% et Dassault Aviation 25%, est en passe de racheter le spécialiste de la sécurité numérique Gemalto pour 4,8 milliards d'euros afin de se renforcer dans le traitement et la protection des données.

Le groupe prévoit de boucler cette opération au mois de mars une fois obtenues les trois dernières autorisations réglementaires nécessaires, à savoir celles des autorités de la concurrence aux Etats-Unis et en Russie et celle relative aux investissements étrangers en Russie.

"L’intégration de Gemalto, que nous préparons depuis plus d'un an, consolidera dans quelques semaines notre position de leader mondial de la sécurité digitale", déclare le PDG Patrick Caine, cité dans un communiqué.

Thales a par ailleurs annoncé viser 5.500 recrutements cette année, dont 2.500 en France.

(Benjamin Mallet, Tim Hepher et Catherine Mallebay-Vacqueur, édité par Matthieu Protard et Marc Joanny)

Valeurs citées dans l'article : Thales, Dassault Aviation, Gemalto