Plus forte hausse du SBF 120, SES-imagotag s'adjuge 29,11% à 114,00 euros. Le fonds activiste Gotham City Research, dont le premier rapport avait fait plonger le spécialiste des solutions digitales pour le commerce physique de 60% en Bourse, a renouvelé ses accusations de manipulations comptables et critiqué sa gouvernance ce vendredi dans une seconde publication.

Après s'être intéressé dans son premier rapport aux liens étroits de SES Imagotag avec le groupe chinois BOE Technology, qui est à la fois son principal actionnaire, son plus important fournisseur, et l'un de ses principaux clients, Gotham City met en doute dans son second opus l'indépendance du conseil d'administration.

Selon le rapport, " 5 membres du conseil d'administration décrits comme indépendants, dont 2 des 3 membres du comité d'audit, ne semblent pas indépendants, car ils sont massivement investis aux côtés de la direction via Sesim, une structure illiquide qui détient des actions " de SES Imagotag.

" Pire encore, l'achat d'actions de novembre 2022 annoncé par la direction a en fait été financé par le nantissement d'actions existantes (c'est-à-dire un emprunt) par l'intermédiaire de Sesim ".

S'agissant du premier rapport, le groupe avait réfuté " chacune des allégations formulées à son encontre " par l'investisseur Gotham City Research , affirmant qu'il " n'y a pas de surévaluation des revenus ou des bénéfices de la société ".

"La fraude à laquelle il est fait allusion dans le rapport n'existe pas ; il n'y a pas de double comptabilisation des revenus circulaires avec BOE ; la consolidation des revenus des filiales du groupe et de la société mère est cohérente avec le revenu consolidé, qui est généré exclusivement par des ventes à des clients externes. La capitalisation des investissements en R&D de SES-imagotag est conforme aux normes comptables IFRS ", soulignait la société.