Le CAC40 a achevé la séance du jour sur un recul de 2,67%, à 6.022 points, au lendemain d'un week-end marqué par les élections législatives dans l'Hexagone. Le premier tour a consacré le mouvement Nupes de la gauche unie et la fragilité de la majorité d'Emmanuel Macron.

Ce lundi, toutes les places européennes sont dans le rouge l'E-Stoxx50 cédant 2.6% devant Francfort (-2.5%) et Londres (-1.5%).

Outre-Atlantique, le S&P500 chute également de -3,2% vers 3.775 (support des 3.900 pulvérisé), inscrivant un nouveau plancher annuel, idem pour le Nasdaq Composite avec -4% (et le Nasdaq-100 pulvérise le support des 11.600, vers 10.900) tandis que le Dow Jones lâche -2,4%, vers 30.650Pts.

Cela se passe mal également sur l'obligataire avec des OAT qui se tendent de +14Pts à 2,23%, les Bunds de +11Pts à 1,608%... mais le plus spectaculaire, c'est le BTP italien qui explose de près de +20Pts à 4,04%.

Pas mieux aux Etats-Unis: le '10 ans' affiche +14Pts à 3,303% restant
inférieur au taux à 5 ans, qui culmine lui à 3,36%.
A noter ce nouveau zénith à 3,55% pour le '20 ans', une référence pour les prêts hypothécaires aux Etats-Unis.

A ce titre, le fait que les taux courts américains soient passés au-dessus du '10 ans' caractérise une inversion de la courbe, phénomène historiquement annonciateur d'une prochaine entrée en récession...

Dans ces conditions, les investisseurs seront attentifs aux annonces de la Réserve fédérale - tout en sachant qu'elle n'est pas en mesure de donner le coup de fouet capable de réveiller la tendance.

L'opinion majoritaire veut que la Fed annonce un relèvement d'au moins 50 points de base ce mercredi à l'occasion de la présentation de ses décisions de politique monétaire.

Les banquiers centraux sont dans une position délicate : s'ils semblent décidés à lutter farouchement contre l'envolée de l'inflation, ils risquent aussi de faire dérailler la croissance en la bridant, ce qui rend les investisseurs extrêmement nerveux.

Chez le gestionnaire d'actifs américain Edward Jones, on estime que les marchés boursiers ont intégré à hauteur de 70% le scénario d'une récession aux Etats-Unis au cours des 12 mois qui viennent.

L'or et l'argent, plombés par la hausse des rendements reculent de -1,5% respectivement, malgré une inflation forte qui s'installe dans la durée.

Les 'cryptos' ne servent pas de refuge puisque l'ensemble du secteur dévisse de -12%, l'Ethereum de -16,5% (tout comme le Solana et le Dogecoin), le Bitcoin de -12,5% vers 23.500$.

L'Euro poursuit sa chute et aligne une 3ème séance à -0,86%, vers 1,0430$, là encore liée aux anticipations d'un tour de vis de 75Pts et non plus 50.

Enfin, dans les jours qui viennent, les derniers chiffres de l'inflation en Allemagne (mardi) ainsi que la réunion de la Banque d'Angleterre (jeudi) à la recherche d'indices sur le calendrier des hausses de taux sur le Vieux Continent.

En attendant, dans le compartiment action, tous les dossiers 'fragiles' se font tailler en pièce : Atos -11%, Faurecia -10%, Solution-30 -14,8%, Elior -18.3%.

Dans l'actualité, Valneva (-25.2%) indique avoir soumis un plan de remédiation actuellement en discussion, après avoir reçu en mai de la Commission Européenne un avis d'intention de résiliation de l'accord sur la fourniture de son candidat vaccin contre la Covid-19.

TotalEnergies annonce s'être vu attribuer, à l'issue d'un processus d'appel d'offres pour le projet de gaz naturel liquéfié (GNL) North Field East (NFE), une participation de 25% dans une nouvelle joint-venture, aux côtés de la compagnie nationale QatarEnergy (75%).

Enfin, Thales a présenté lundi à l'occasion du salon de l'armement Eurosatory de Paris deux nouveaux produits destinés aux forces armées, à savoir un nouveau système de formation tactique et de simulation basé sur l'intelligence artificielle, ainsi que VisioLoc, un outil de géolocalisation destiné aux combat de haute intensité capable d'extraire des coordonnées précises, y compris sans signal satellite.


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