La Bourse de Paris stabilise ses pertes en ce 3ème lundi de l'année et le CAC40 (-0,7%) -qui efface les 0,6% gagné la semaine dernière- préservera sans doute le plancher annuel des 7.400/7.390 du 11 janvier.

Les quelques ventes du jour pèsent de façon plus marquée dans un contexte d'échanges particulièrement étroits (900MnsE échangés à 1/2 heure de la clôture) en l'absence des opérateurs US.
Wall Street restera clos pour ce 15 janvier, jour férie et de célébration (Martin Luther King's day).
Les places européennes (-0,55% en moyenne) ne tirent aucun bénéfice des +0,9% de la Bourse de Tokyo ce matin et qui s'adjuge 7% en ligne droite depuis le 4 janvier (6 séance de hausse d'affilée), le Nikkei refranchissant les 36.000 en séance, le Nikkei étant tiré par les attentes des investisseurs quant à une sortie de déflation de l'Archipel.

Les OAT (2,733%) et les Bunds (2,194%) se dégradent ce lundi de +5 et +6Pts, les BTP italiens de +6,5Pts alors que la BCE semble très réticente à laisser les marchés escompter une baisse de taux avant l'automne prochain (alors que beaucoup l'espèrent dès l'entame du 2ème semestre).


Les marchés boursiers devraient devenir plus animés demain alors que le débit des résultats trimestriels va s'intensifier à Wall Street cette semaine et monopoliser l'attention des investisseurs en l'absence de rendez-vous économiques importants.

Les publications du quatrième trimestre suscitent une attente particulière en raison de la valorisation élevée du S&P 500, qui se traite 19,5 fois les bénéfices attendus, contre une moyenne de 17,6 sur dix ans (et les '7 fantastiques' affichent des PER s'étageant entre 29 et 80 fois les bénéfices).

Aux Etats-Unis, Morgan Stanley et Goldman Sachs publieront leurs comptes mardi, suivis le lendemain par Alcoa puis par le groupe de services pétroliers SLB vendredi.

Notons que les primaires des élections aux Etats-Unis ont débuté avec le 'caucus' de l'IOWA (Trump grand favori dans cet état ultra-conservateur).
'Sauf surprise de dernière minute, tous les sondages indiquent que Trump est en mesure de remporter l'investiture républicaine', souligne Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.

L'agenda économique s'annonce plus calme avec comme point d'orgue les chiffres des ventes au détail pour le mois de décembre, qui permettront de jauger la santé de la consommation aux Etats-Unis.

Le 'chiffre du jour' a été publié en milieu de matinée en Europe : la production industrielle CVS en octobre et novembre 2023, a diminué de 0,3% dans la zone euro et de 0,2% dans l'UE, selon Eurostat, après des reculs de respectivement 0,7% et 0,5% entre septembre et octobre.

Dans la zone euro, le recul de la production de biens de consommation durables atteint 2 %, tandis que la production de biens de consommations non-durables progresse de 1,2 %.
Sur 1 an, le recul flirte avec les -6,5% dans l'Eurozone, ce qui explique en grande partie la contraction de la croissance du PIB anticipée au 4ème trimestre (PIB de -0,1% en Allemagne et dans l'UE).

L'incertitude autour du calendrier de la première baisse de taux de la Fed pourrait par ailleurs continuer à générer de la volatilité, alors que les dernières données sur l'inflation plaident pour une temporisation.

Mais les marchés US tablent actuellement à 70% chance sur un premier assouplissement en mars, suivi de deux autres réductions du loyer de l'argent en mai puis en juin, des attentes jugées trop agressives par certains analystes.

Seule la prochaine réunion de la Réserve Fédérale, prévue à la fin du mois, permettra d'apporter un peu de visibilité sur l'évolution à venir de la politique monétaire.


Copyright (c) 2024 CercleFinance.com. Tous droits réservés.