Sur la page de garde des principaux indices mondiaux d'un terminal Bloomberg, il n'y a plus que six lignes qui clignotent en vert depuis le 1er janvier. Le CAC40 en fait partie, avec un gain de 1,47% (et même 4,19% dividendes réinvestis), malgré un nouveau reflux de -1,1% mardi à la cloche. La baisse était généralisée hier, après que les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine furent montées d'un cran, Washington menaçant de surtaxer 200 milliards de dollars de produits d'importation chinois additionnels si Pékin adoptait des mesures de rétorsion après la salve initiale.

D'ailleurs, la politique américaine se durcit sur tous les fronts. Les Etats-Unis ont annoncé cette nuit qu'ils quittaient le conseil des droits de l'homme de l'ONU. En parallèle, Donald Trump a pressé le Congrès de voter une loi sur l'immigration après le tollé provoqué par la séparation des familles entrées illégalement à la frontière mexicaine.

Sur le marché, les investisseurs commencent à adopter des comportements défensifs. On a ainsi vu hier aux Etats-Unis la santé, les télécoms, les utilités et la consommation de base clôturer dans le vert, un signe qui ne trompe pas tant ces secteurs sont réputés pour être les moins corrélés aux cycles économiques. A l'inverse, l'automobile, la consommation cyclique, l'industrie, les matières premières et la technologie ont alimenté la baisse. Mais ce matin, l'heure est au rebond puisque les indicateurs avancés sont fermement haussiers.

Les temps forts économiques du jour

Il y aura du beau monde au forum organisé par la Banque centrale européenne au Portugal. Philip Lowe (RBA), Haruhiko Kuroda (BoJ), Jerome Powell (FED) et Mario Draghi (BCE) doivent participer à 15h30 à une table ronde. Les autres temps forts du jour sont la publication des données mensuelles sur l'immobilier ancien aux Etats-Unis (16h00, consensus 5,52 millions) et les réserves pétrolières hebdomadaires américaines (16h30, consensus -2,1 millions).

L'euro reste sous pression à 1,15744 contre dollar (-0,1%). L'or, valeur-refuge, cela ne fonctionne pas très bien non plus : -0,1% à 1 273 USD ce matin. Quant au baril, il tient le choc ce matin après un net reflux la veille, à 65,08 USD pour le brut léger américain WTI et à 75,242 USD pour le Brent de Mer du Nord.

Les principaux changements de recommandations

• HSBC passe d'alléger à acheter sur Aéroports de Paris, avec un objectif de 225 EUR contre 145 EUR précédemment.
• Arrowhead entame le suivi de Deinove sur une valorisation à 5,55 EUR (analyse commandée par la société).
• Jefferies abaisse de 560 à 525 GBp son objectif sur Dairy Crest, suivi à conserver.
• Jefferies abaisse de 267 à 116 GBp son objectif sur McCarthy & Stone et passe d'achat à conserver.

L’actualité des sociétés

La France et l'Allemagne se sont accordées sur un pilotage par Paris du futur jet de combat franco-allemand, qui permettra notamment de faire collaborer Dassault Aviation et Airbus, ainsi que leurs écosystèmes. ArcelorMittal a fait état d'une rencontre constructive avec le gouvernement italien sur Ilva. Engie cède le bloc de contrôle de Glow Energy à GPSC. Faurecia étend la maturité de sa ligne de crédit syndiqué de 1,2 milliard d'euros. Foncière des Murs a levé 300 millions d'euros. AB Science peut continuer son étude AB12003 avec Masitinib, achevée en 2019. IDI et Téléverbier ont publié leurs trimestriels.

Le Dow Jones perd son dernier représentant originel : General Electric va être remplacé par Walgreens Boots. Volkswagen et Ford ont annoncé qu'ils planchaient sur un accord stratégique, mais pas capitalistique, notamment dans le domaine des utilitaires. Dialog Semiconductor confirme discuter du rachat de Synaptics. Oracle dépasse les attentes trimestrielles, pas Starbucks. Cisco s'offre July Systems. L'usine européenne géante que prévoit Elon Musk pour Tesla pourrait être édifiée en Allemagne. Siemens a démenti réfléchir à la vente de ses turbines à gaz.