On parle souvent des valeurs technologiques qui tiennent une position de choix dans les cœurs des investisseurs et trustent, à la fois, les podiums des indices et ceux des records de capitalisation. Il est aisé d'oublier que le second secteur en matière de valorisation, et de performance sur les quinze dernières années, est celui de la santé. En fort développement, la médecine est pourtant intimement liée à l’innovation et à la technologie. 

Méconnues du grand public et complexes pour les profanes, les valeurs de la santé sont difficiles à appréhender. Comment, dans ce cadre, apporter des solutions d’investissement abouties ? 

Lauxera Capital Partners & Meeschaert proposent deux fonds dédiés, d’une part, aux grands noms Healthcare de la cote américaine, et d’autre part, aux petites pépites françaises non-cotées. Les gérants évoquent le fort potentiel de croissance des Medtech, environ 4% par an, porté par une - toujours plus - forte demande d’accès aux soins. 

Ils appuient leurs observations sur un besoin grandissant de fournir des solutions digitales de suivi des patients (que nous avons tous pu observer pendant la pandémie) et rappellent que le plus gros budget de la Sécurité Sociale française est accaparé par les taxis mis à disposition des malades, pour 2 milliards d’euros par an. Ils concluent que l’innovation et les technologies vont jouer un rôle croissant dans les entreprises de la santé. 

Aujourd’hui, il n’est en effet pas rare que les traitements de pointe qui émergent soient à la croisée de l’Intelligence Artificielle, de l’imagerie, de la Big Data, de la 3D et de la robotique. “L’ingénieur est devenu le meilleur allié du médecin”, renchérissent les gestionnaires du fonds. 

Ils évoquent pêle-mêle, mais avec conviction, la chirurgie non-invasive, qui limite les séjours en hôpital et les risques pour le patient, les applications digitales pour consultation à distance, les dispositifs compagnons. Ils martèlent, s’il c’était encore nécessaire, que 50% des visiteurs des urgences ne devraient pas s’y trouver. 

Les deux fonds disposeront d’une exposition très bornée : seule une vingtaine de lignes, pour permettre aux gérants de garder le contact avec les compagnies investies. Le taux de rotation promet d’être faible, car les valeurs élues révèlent des choix réfléchis, de conviction, passés au crible des critères exigeants mis en place par les deux maisons de gestion. Enfin, ils vantent une volatilité faible des valeurs médicales, pour des performances quasi-égales aux technologiques. 

Pour ne pas tomber dans le travers habituel de l’investissement santé, il déclarent se tenir à l’écart des grands noms et des grandes pharmaceutiques, qui dévoilent un faible niveau de croissance, hors contexte pandémique exceptionnel et quand elles n’absorbent pas leurs petites sœurs innovantes. Selon nos interlocuteurs, ces valeurs sous-performent de 40% en moyenne les sociétés plus modestes du secteur. 

Mais pour dénicher les pépites, encore faut-il bénéficier d’une connaissance pointue du secteur. Car ces dernières se situent parfois en dehors des sphères médicales au sens pur du terme, pour se trouver dans les outils de recherche. 

Le futur se trouverait dans la médecine personnalisée, dans les fournisseurs de produits de base, dans les nouveaux modes d'administration des médicaments, dans la bioproduction, dans les outils administratifs pour les soignants, dans les accessoires qui permettront de rendre la médecine plus efficace, dans les modalités d’accès aux soins et de remboursement, dans l’observation des nouveaux usages des patients. Enfin, ils lustrent ces observations d’une couche de vernis ESG, car la médecine a avant tout un aspect social. 

Leur promesse se fonde sur la vigilance de l'investisseur, garant de la sélection des valeurs en fonction du besoin médical des populations et des institutions. 

Le premier fonds, MAM Lauxera Healthcare Growth, s’adresse à tous types d’investisseurs : grand public et institutionnels, et vise un premier encours de 500 millions d’euros. Le second, Lauxera Growth One, mire un seuil de 150 millions d’euros en deux closings, uniquement auprès des Family office et des investisseurs institutionnels.