Francfort (awp/afp) - Vonovia, premier groupe immobilier allemand, a confirmé lundi l'échec de la fusion avec son rival Deutsche Wohnen, anticipé dès vendredi soir, faute d'avoir convaincu assez d'actionnaires de la cible.

Dans un communiqué boursier, le groupe indique que le taux d'acceptation final de son offre a atteint 47,62%, moins que les 50% nécessaires pour la réussite de l'opération à 19 milliards d'euros.

Il s'agissait de la troisième tentative d'approche et de la deuxième offre ferme pour créer le premier groupe immobilier européen avec plus de 500'000 logements.

A la Bourse de Francfort, Deutsche Wohnen prenait 1,37% à 51,82 euros tandis que Vonovia reculait de 3,23% à 55,76 euros dans un Dax en légère baisse de 0,40% vers 10H30 GMT.

Cette deuxième OPA partait pourtant sous de bons auspices: la direction de Deutsche Wohnen avait immédiatement soutenu l'offre, basée sur un prix offert de 52 euros par action de la cible.

En 2016, Deutsche Wohnen s'y était opposé, estimant trop bas le prix proposé. Les actionnaires avaient également repoussé les velléités de Vonovia et finalement fait échouer l'opération.

Ces grands fonds immobiliers jouent un rôle de premier plan sur le marché allemand, mais pâtissent d'une image peu reluisante de spéculateurs.

La promesse faite aux locataires de Vonovia à Berlin de limiter les augmentations de loyer jusqu'en 2026 "continue de s'appliquer", avait précisé Vonovia vendredi, quand l'échec de l'opération avait déjà été jugée probable.

Le candidat acquéreur malheureux a alors dit qu'il allait examiner trois options: vente des actions détenues de Deutsche Wohnen, nouvelle offre publique ou acquisition d'actions supplémentaires.

Interrogé vendredi sur la suite de la relation houleuse entre les deux géants, le patron de Vonovia Rolf Buch n'avait pas exclu une nouvelle offre, accusant certains fonds spéculatifs d'avoir fait capoter le mariage.

afp/ol