HAMBOURG (dpa-AFX) - La Chambre de commerce de Hambourg et l'association des entreprises du port de Hambourg ont exigé de la ville et de l'État fédéral un engagement nettement plus important en faveur du plus grand port d'Allemagne. Selon les deux institutions, les efforts consentis jusqu'à présent ne suffisent pas à le rendre viable en tant que cœur économique de la ville. Le plan de développement portuaire présenté l'année dernière manque d'idées concrètes et d'une feuille de route claire. C'est pourquoi le président de la chambre de commerce, Norbert Aust, et le président de l'association des entreprises, Ulfert Cornelius, ont, selon la chambre de commerce, écrit une lettre au maire Peter Tschentscher et à la sénatrice économique Melanie Leonhard (tous deux du SPD), dans laquelle ils exposent leurs idées sur une revendication portuaire.

"Avec notre impulsion, nous voulons lancer une stratégie de croissance urgente et durable pour le cœur économique de notre ville", a déclaré le président de la chambre de commerce Aust à l'agence de presse allemande. Une politique foncière axée sur l'offre et l'implantation de nouvelles entreprises ou participations permettraient notamment d'accroître la compétitivité internationale, y compris dans le domaine du transbordement de conteneurs. Cornelius a souligné : "L'objectif commun doit être que le port de Hambourg retrouve son attractivité en tant que site maritime international pour le transbordement, la logistique et l'industrie et qu'il devienne compétitif par rapport aux autres sites européens".

Les entreprises portuaires ont déjà entamé des processus de transformation fondamentaux et des réductions de coûts, a déclaré Cornelius à la dpa. "Mais il est également nécessaire que les inconvénients structurels existants, tels que des procédures d'autorisation beaucoup trop longues, des coûts trop élevés, des infrastructures à rénover et trop de bureaucratie, soient maintenant éliminés rapidement et de manière conséquente". Le succès d'un port dépend en grande partie d'un environnement concurrentiel et d'une infrastructure performante, a souligné Cornelius.

Selon les données, 40 pour cent de l'ensemble du transbordement maritime allemand passe actuellement par le port. Il génère environ 1,5 milliard d'euros de recettes fiscales par an pour la région métropolitaine. L'Etat fédéral profite quant à lui de 30 milliards d'euros de recettes douanières annuelles provenant du port.

"Mais alors que dans les pays voisins, les Pays-Bas et la Belgique, une dotation financière suffisante pour les ports est considérée comme une tâche importante de l'État, la compensation des charges portuaires en Allemagne reste inchangée depuis près de deux décennies à environ 38 millions d'euros - pour l'ensemble des ports maritimes allemands", peut-on lire dans le document de la chambre de commerce et de l'association des entrepreneurs. La ville doit s'engager avec véhémence auprès de l'Etat fédéral - également dans le cadre de l'association du nord de l'Allemagne - pour que la compensation des charges portuaires soit augmentée à au moins 400 millions d'euros par an.

"L'État fédéral doit se concentrer de manière beaucoup plus intensive sur sa mission de renforcement de la compétitivité et de la viabilité des ports maritimes allemands", peut-on lire dans le document. En premier lieu, le Sénat doit cependant garantir un financement fiable qui tienne compte des besoins d'investissement dans l'infrastructure portuaire. De plus, Hambourg doit s'engager auprès de l'Etat fédéral pour que la perception de la TVA à l'importation se fasse à des conditions qui ne désavantagent pas les ports allemands par rapport aux autres ports de l'UE.

Les investissements publics dans l'infrastructure, comme la protection contre les inondations, les murs de quai, la préservation du chenal ou la couverture continue de l'Elbe par la téléphonie mobile 5G, ont été lents et insuffisants jusqu'à présent. Il en va de même pour l'infrastructure de transport à l'échelle nationale, par exemple pour le raccordement à l'arrière-pays de la traversée fixe du Fehmarnbelt. En outre, la ville doit mettre à disposition du port des surfaces plus importantes. Un redécoupage des surfaces dans le port moyen permettrait de disposer potentiellement de plus de 100 hectares./klm/DP/zb