L'Opep a mis en cause le ralentissement économique dans les pays développés et la volonté de la Chine et de l'Inde de réduire la croissance de leur consommation.

L'Opep a réduit sa prévision de croissance mondiale de la demande de 180.000 barils par jour pour 2011, soit la capacité d'une raffinerie de taille moyenne.

L'Opep anticipe désormais que la demande mondiale augmentera cette année de 880.000 bpj à 87,81 millions de bpj.

Pour l'an prochain, le cartel prévoit une croissance de la demande de 1,19 million de bpj, soit 70.000 bpj de moins que dans sa précédente prévision.

L'Opep estime qu'une performance plus médiocre que prévu de l'économie américaine risque à elle seule de diminuer la demande mondiale de 200.000 bpj en 2012, encore que la probabilité d'un troisième assouplissement quantitatif puisse en atténuer les effets.

Par ailleurs, un défaut est devenu "l'hypothèse la plus probable en Grèce, qui ne peut plus être exclue", pense l'Opep, qui anticipe une demande stagnante de l'Europe l'an prochain.

En sens inverse, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a estimé mardi que la demande mondiale, quoique réduite, serait plus forte que prévu, malgré le ralentissement économique aux Etats-Unis et en Europe.

Selon l'économiste en chef de l'AIE, Fatih Birol, la demande en Asie et au Moyen-Orient est en outre plutôt soutenue.

"La baisse de la demande de pétrole pourrait ne pas être si forte que ça. Il faut du pétrole pour alimenter les générateurs électriques du Japon après le tragique accident à la centrale nucléaire de Fukushima", a-t-il souligné.

"Nous voyons aussi des chiffres élevés au Moyen-Orient et en Chine, où la demande reste très forte."

Selon le secrétaire général de l'Opep Abdoullah al Badri, la production pétrolière de la Libye devrait atteindre un million de barils par jour (bpj) dans six mois et ne retrouvera que dans un an son niveau d'avant le conflit armé, a-t-il dit mardi.

Parallèlement, le PDG de Total Christophe de Margerie a estimé que la production de brut libyenne retrouverait en 2012 son niveau d'avant la guerre.

Alex Lawler et Tom Bergin, Marc Angrand et Gregory Schwartz pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat