Les importations japonaises de gaz naturel liquéfié (GNL) ont chuté de 5,9 % en février par rapport à l'année précédente, selon les données publiées par le ministère des Finances jeudi, alors que les producteurs d'électricité ont retiré du GNL de leurs stocks et stimulé l'utilisation des énergies renouvelables.

Le Japon, dépassé par la Chine l'année dernière en tant que premier importateur mondial de GNL, a importé 6 millions de tonnes métriques de GNL le mois dernier, avec des importations en baisse en provenance d'Australie, le principal fournisseur de GNL du Japon, et d'autres pays, y compris le Qatar et Brunei.

En revanche, les importations en provenance d'Oman, des États-Unis, de Papouasie-Nouvelle-Guinée et de Russie ont augmenté, selon les données.

Au total, pour les deux premiers mois, les importations de GNL ont diminué de 8,2 %, selon les données.

Les niveaux de stockage de GNL dans les principaux services publics s'élevaient à 1,95 million de tonnes au 3 mars, soit une baisse de 15 % par rapport au début du mois de février et un niveau inférieur à la moyenne quinquennale de 2,13 millions de tonnes, selon les données du ministère de l'économie, du commerce et de l'industrie.

Les niveaux de stockage ont encore diminué pour atteindre 1,52 million de tonnes le 24 mars, selon les données publiées mercredi, soit le niveau le plus bas depuis février 2022, a déclaré Masanori Odaka, analyste principal chez Rystad Energy, dans une note.

Selon Odaka, on estime que 15,71 gigawatts (GW) de centrales à gaz japonaises seront en panne pour maintenance en mars et 16,3 GW en avril. Dans le même temps, 16,1 GW de centrales au charbon seront en maintenance en mars et 16,6 GW en avril.

"La demande d'électricité, en général, va probablement diminuer en avril-mai, associée à la production supplémentaire des sources d'énergie renouvelables telles que l'énergie solaire au cours de la période", indique la note.

Les importations japonaises de GNL ont chuté de 8 % pour atteindre 66,2 millions de tonnes l'année dernière, le niveau le plus bas depuis 2009, suite au redémarrage de l'énergie nucléaire et à l'utilisation accrue des énergies renouvelables.