Les cours du soja à Chicago ont baissé mercredi, le rythme rapide des semis dans le Midwest américain et le ralentissement des importations par le principal acheteur, la Chine, ayant maintenu le marché sous pression.

Le blé a légèrement augmenté après avoir clôturé en forte baisse mardi, dans un contexte d'incertitude croissante quant à l'extension de l'accord d'exportation de la mer Noire, qui permet à l'Ukraine d'expédier des céréales en dépit de la guerre qui l'oppose à la Russie.

"Les progrès des plantations sont en avance sur le calendrier et les prévisions météorologiques sont également baissières", a déclaré la société de recherche sur les matières premières Hightower dans un rapport, faisant référence au marché du soja.

Le contrat de soja le plus actif sur le Chicago Board of Trade (CBOT) a perdu un quart de cent à 14,14 dollars le boisseau, à 0223 GMT, et le maïs a ajouté 0,1% à 5,85-1/4 dollars le boisseau.

Le blé a augmenté d'un quart de cent à 6,43-3/4 dollars le boisseau.

Le Département américain de l'agriculture (USDA) a fait état de progrès dans les semis de maïs et de soja qui ont dépassé les attentes du marché, le rythme des semis de soja étant le deuxième plus rapide jamais enregistré.

Les agriculteurs ont planté 49 % de leurs surfaces de maïs et 35 % de leurs surfaces de soja, a indiqué l'agence.

Une pression supplémentaire s'est exercée sur le soja en raison du ralentissement des achats de la Chine, principal importateur.

Les importations chinoises de soja en avril ont chuté de 10 % par rapport à l'année précédente, selon les données des douanes mardi, après que des contrôles douaniers plus stricts ont retardé les cargaisons.

Le premier acheteur mondial de soja a importé 7,26 millions de tonnes de graines oléagineuses le mois dernier, soit nettement moins que les 9 millions de tonnes attendues par les négociants.

Les Nations unies ont déclaré que les inspections des navires sortants avaient repris mardi dans le cadre d'un accord autorisant l'exportation en toute sécurité de céréales ukrainiennes vers la mer Noire, accord que Moscou a menacé d'annuler le 18 mai en raison des obstacles à ses propres exportations de céréales et d'engrais.

Les fonds de matières premières ont été vendeurs nets de contrats à terme sur le maïs, le soja, le blé, la farine de soja et l'huile de soja du CBOT mardi, selon les négociants.