Contexte
La guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis pénalise les cours des métaux. A cela s'ajoutent des incertitudes géopolitiques croissantes et le ralentissement économique en Chine et dans les pays émergents. Les cours du zinc, du plomb et du cuivre sont particulièrement impactés. Du côté de l'or, une méga-fusion redistribue les cartes. Ce métal a perdu le tiers de sa valeur depuis le dernier sommet atteint il y a sept ans. Avant d'être supplanté cette année par Newmont Mining, Barrick Gold était le plus grand producteur d'or dans le monde. Néanmoins Barrick et le britannique Randgold Resources ont récemment choisi de fusionner. Avec plus de 6 millions d'onces produites, New Barrick deviendra à nouveau le leader mondial du secteur. Avec 78 millions d'onces de réserves, il dépassera Newmont sur ce plan également. La valeur boursière de New Barrick dépassera 18 milliards de dollars. C'est la transaction la plus importante au sein du secteur depuis cinq ans.
Perspectives & Enjeux
En dépit d'une baisse de son cours, le cuivre suscite les convoitises. En effet, la voiture électrique et les énergies renouvelables ont relancé l'intérêt pour ce métal. Un véhicule électrique contient ainsi quatre fois plus de cuivre qu'un véhicule classique. Les productions d'électricité éolienne et solaire requièrent également beaucoup de cuivre. Plusieurs transactions ont été annoncées ces dernières semaines par des géants du secteur. BHP, le premier groupe minier mondial, a acquis une participation dans une société d'exploration, SolGold, qui possède l'un des projets considérés comme les plus prometteurs aujourd'hui dans le secteur. Le numéro trois chinois du cuivre, Zijin Mining, s'est emparé de la plus grande mine de Serbie. Auparavant Anglo American avait choisi de lancer un projet minier de 5 milliards de dollars au Pérou.