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RENNES, 12 septembre (Reuters) - Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé jeudi le déblocage de 50 millions d'euros supplémentaires par la Banque publique d'investissement (BPI) pour venir en aide à la filière agroalimentaire française.

"BPI France est déjà engagé dans l'agroalimentaire en fonds propres pour 800 millions d'euros et en matière de prêts pour 600 millions d'euros. Il faut aller plus loin encore", a-t-il déclaré au salon de l'élevage de Rennes, où il a été accueilli sous les huées par des éleveurs mécontents de la hausse des prix de l'alimentation animale.

Il a annoncé qu'un tour de table serait organisé pour débloquer "un nouveau fonds dédié aux investissements pour mobiliser au moins 50 millions d'euros supplémentaires pour des interventions en fonds propres".

Le coup d'envoi sera donné lors de la journée du financement de l'agroalimentaire le 8 novembre prochain, a-t-il ajouté.

"C'est un gisement de près de 2,7 milliards d'euros d'investissements qui reste à mettre en oeuvre", a-t-il précisé, évoquant des fonds nationaux et européens.

Le Premier ministre a également confirmé une simplification des règles pour l'extension des élevages de porcs.

"Un régime d'enregistrement sera créé qui prendra la place du régime actuel d'autorisation", a-t-il dit. "Les délais et les coûts pour les agriculteurs seront réduits tout en assurant un niveau équivalent de protection de l'environnement.

Les ministres de l'agriculture et de l'écologie devront "finaliser au plus vite les nouvelles règles", avec l'objectif d'"aboutir à une vraie simplification", a souligné Jean-Marc Ayrault, précisant que cela serait fait dans un délai d'un mois.

"Le choc de simplification doit passer par le monde agricole", a insisté le Premier ministre.

Jean-Marc Ayrault, qui a rencontré des représentant de la filière avicole, mise à mal en Bretagne par la suppression des aides à l'exportation de la Commission européenne, a aussi annoncé des aides d'urgence pour ce secteur et confirmé un recours de la France à Bruxelles.

"Le gouvernement fera un recours au fond contre la décision de la Commission. Nous ferons tout pour plaider la défense du secteur", a t-il déclaré en annonçant "un soutien d'urgence pour les accouveurs et les organisations de producteurs impactés par les conséquences de la fin des restitutions". (Pierre-Henri Allain, édité par Yves Clarisse)